il y a : il y a 2 d'années  (16/08/2022)   Ι   affichage: 1.03K   Ι   Commentaires:0


enfant en colère - Photo droits tiers

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Ça y est ! C’est la grosse colère : il crie, il pleure, il se roule par terre… Mon enfant sort de ses gonds. C’est à se demander si je n’ai pas un enfant ‘colérique’.


On aimerait tellement qu’il s’arrête ! Ça peut même nous paraitre inadmissible : se rouler par terre parce qu’on veut un bonbon ; hurler parce que l’on n’a pas eu un troisième tour de manège. Comme gérer ce type de comportement ?? On aurait bien envie que cette colère qui nous paraît si exagérée cesse… et TOUT DE SUITE.

Parfois, on en vient à se poser la question : ai-je un enfant colérique ou un enfant en colère ? Et surtout, comment gérer la situation pour qu’il se calme ? Lui ordonner d’arrêter immédiatement son cinéma ? Élever la voix ? L’enfermer dans sa chambre ? Le passer sous la douche ? L’ignorer ?

Quand on a essayé d’être gentil, de le raisonner, et que rien n’y fait, on est vite tenté de passer à la bonne vieille manière forte face à un enfant colérique… Et pourtant, c’est souvent le modèle qu’on a eu mais pas sûr que ce soit le plus efficace !!


Quand la colère accueille la colère, il y a peu de chance pour qu’il se calme

Mais dites-moi, est-ce que quelqu’un a un jour réussi à calmer son enfant ‘colérique’ de cette façon ? De mon observation, dans la plupart des cas, cela ne fait qu’accentuer la crise. Au lieu d’être concentré sur l’objet de sa colère, il risque de se braquer et vouloir rivaliser avec notre autorité. Cette défiance peut aussi remplacer sa colère (si l’on a réussi à prendre le dessus sur lui, en l’écrasant) par de grosses larmes de tristesse.

Il existe peut-être des gens qui ont une autorité naturelle, mais malheureusement, je n’en suis pas. En revanche, j’ai déjà vu des parents qui étaient suffisamment craints ou exerçaient une menace suffisamment forte pour que l’enfant arrête effectivement de hurler. Mais pour moi ça ne s’appelle pas de l’autorité, mais de l’autoritarisme : une forme de violence qui vise à écraser et, frustrant l’enfant, le pousse à provoquer ses parents, encore et encore.

Et franchement, comment apprendre à son enfant ‘colérique’ à maîtriser ses émotions, si on s’énerve soi-même ? Nous le savons, les enfants apprennent avant tout par imitation, donc si on résout le problème à celui qui crie le plus fort, il y a des chances qu’il devienne meilleur que nous  !


Enfant ‘colérique’ : que faire pour qu’il se calme ?

 - Lui faire sentir notre désaccord

Je ne sais pas pour vous, mais j’ai remarqué que quand on n’est vraiment en colère, on n’entend rien. Cela ne semble donc pas le meilleur moment de tenter de le raisonner ou de lui expliquer quoi que ce soit. Pour autant, pas question non plus de laisser faire sans rien dire : on peut lui montrer que nous ne sommes pas d’accord sur le mode d’expression, mais à l’écoute de son émotion.

La solution qui semble le mieux marcher, c’est de rester calme et de se détacher de la situation. De lui expliquer que sa colère ne nous intéresse pas. Que l’on n’est pas content et qu’il pourra nous appeler quand il se sera calmé. Puis quitter la pièce ou vaquer à ses activités sans lui prêter attention. Selon l’âge de l’enfant, on peut le laisser seul quelques instants à quelques minutes, mais pas 2 heures dans sa chambre. Il ne s’agit pas qu’il interprète « quand j’exprime mes émotions, on m’abandonne ! »

Cette solution est bien sûr plus simple à mettre en œuvre quand on est seul dans une grande maison, plutôt qu’en train de dîner avec des amis dans un appartement mal insonorisé. Bonjour l’ambiance !

On peut aussi lui proposer d’aller chercher son coussin de la colère ou sa boite à colère pour décharger cette tension.

- Aider l’enfant à réguler son émotion

En revanche, quand ils sont petits ou que la colère est très violente, il est possible que l’enfant n’arrive pas à se calmer seul. N’y voyez pas un caprice ou une forme de chantage. Il est normal que l’enfant ait besoin de l’adulte pour apprendre à accueillir et traverser son émotion. Revenez  alors vers lui pour l’aider à se calmer « Aller, on fait un câlin et on arrête de pleurer ». Eh oui ! votre enfant n’est pas un méchant ! Ce n’est pas parce qu’il fait des colères que c’est un enfant colérique, c’est simplement que, petit, il est très difficile de maîtriser ses émotions. À nous de l’y aider.  Il est fatigué ? Couchons-le.

- Demander une médiation extérieure

Une autre solution qui marche bien est de faire intervenir le conjoint, qui est extérieur au conflit. Vu qu’il n’a pas participé à la lutte, il aura le calme nécessaire pour faire redescendre la colère. Cela donne une chance à l’enfant de s’en sortir la tête haute. Ce sera plus facile pour cette deuxième personne d’être écoutée. De raisonner l’enfant, et de l’amener à dire pardon. L’idée, c’est de trouver une solution pacifique à la situation. En revanche, la deuxième personne qui arrive pour contraindre, punir ou donner la fessée, ce n’est pas vraiment une bonne idée pour calmer la situation. L’idée est de faire redescendre la pression, pas de la faire monter d’un cran…

- Enfant colérique : que faire pour qu’il comprenne qu’il a mal agi et ne recommence pas ?

Une fois calmé, lorsqu’il revient vers vous, l’accueillir avec gentillesse est très important. Il ne doit pas avoir peur de se faire gronder.  Félicitons-le déjà de s’être calmé.

Qu’attendre de lui après cette colère ?

Toutes les émotions sont OK, mais pas leur expression

On peut revenir calmement sur la situation pour qu’il comprenne que toutes les émotions sont justes, que toutes les demandes peuvent être entendues, mais que la manière de le faire n’est pas acceptable. Oui, il peut être en colère pour un bonbon (mais il y a beaucoup de chance que ce ne soit pas la vraie raison ! ). Oui, il a le droit de nous en demander un autre et on peut refuser. Par contre, il n’a pas le droit de faire mal, de mordre, de taper, de casser les objets, de hurler…


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